L'Auberge de Jérusalem - Martha Grimes.
Encore un nom de pub pour un roman à mon
avis mineur. Pourtant, ce n'est pas là mais dans un cimetière enneigé,
à l'époque de Noël, que Richard Jury, en partance pour Newcastle où il
compte faire acte de présence auprès de sa cousine pour les fêtes de
fin d'année, rencontre Helen Minton, une jeune femme "[évoquant] les
figures longilignes sur les affiches des années 20."
Toujours célibataire mais toujours gentleman,
notre inspecteur de Scotland Yard est bien décidé à la revoir après les
vacances. Mais si son souhait se réalise, ce sera de manière bien
cruelle car, quand il la revoie, elle est morte. Empoisonnée.
Bien
que non concerné, territorialement parlant, par ce décès abrupt, Jury
fait des pieds et des mains pour que l'inspecteur Cullen, en charge de
l'affaire, admette qu'il vienne marcher sur ses plates-bandes. Indice
par indice, il va s'apercevoir qu'une piste intéressante mène tout
droit au manoir de Charles Seaingham, célèbre critique d'art londonien.
Je ne vous conterai pas par le menu comment
Melrose Plant et son épouvantable tante par alliance, Agatha Ardry,
flanqués de Vivian Revinton, finiront par se retrouver aussi chez
Charles Seaingham, en compagnie de Jury. L'intrigue est copieusement
alambiquée et, bien qu'on sourie souvent, paraît parfois un peu trop
artificielle. La fin d'autre part m'a parue tirée par les cheveux.
Malgré
tout, l'univers créé par Martha Grimes tient toujours la route. Il se
trouve simplement que, comme toujours avec des personnages récurrents,
surtout dans un roman policier, l'inégalité soit au rendez-vous.
Que
cela ne vous détourne pas de Grimes : je compte relire tous ses romans
et en parler régulièrement sur Nota Bene et je vous assure qu'il y en a
quelques uns (comme le "Vilain Petit Canard") qui valent vraiment le
détour.