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Lego ergo sum
9 août 2007

Le presbytère hanté de Borley - E. Dingwall, K. Goldney & T. Hall ( I ).

Jaquette non répertoriée
Le presbytère hanté de Borley
The Haunted Borley Rectory
Traduction : Hugues de La Chesneray


En 1958, paraissait chez Denoël, avec une préface de Robert Amadou, l'excellente étude consacrée par Eric Dingwall, Kathleen Goldney et Trevor Hall au presbytère de Borley. Formé de membres d'associations de recherche paranormale très sérieuses, le trio prétendait à dénoncer la supercherie dont Harry Price, qui enquêta dès 1929 sur les phénomènes censés se dérouler dans cette maison, se serait rendu coupable à seules fins, vous l'aurez deviné sans peine, de vendre un maximum d'exemplaires du livre que lui-même avait rédigé sur Borley - et aussi d'assurer sa réputation de "fantastique chasseur de fantômes."

Rappelons brièvement l'histoire du presbytère :

1) la période Bull : le révérend Bull, pasteur du village de Borley, fait construire le presbytère en 1863. Des bruits courront par la suite comme quoi le bâtiment s'éléverait sur les ruines d'un monastère du XIIIème siècle mais il semble aujourd'hui établi que, tout comme la rumeur qui voulait qu'un couvent de soeurs eût existé non loin de là, à Bures, ce bruit était sans fondements.

Après la mort du révérend, son fils lui succède dans les mêmes fonctions et dans la même propriété, où il vit avec ses soeurs. C'est en 1900 que commence à se répandre l'idée que les demoiselles Bull ont vu plusieurs fantômes, dont celui d'une religieuse.

2) la période Smith : elle commence en octobre 1928 avec l'arrivée du révérend Smith et de son épouse dans le presbytère où le révérend Bull était décédé un an plus tôt.

Troublés par les rumeurs de hantise, M. et Mme Smith contactent le Daily Mirror qui les met en contact avec Harry Price, journaliste spécialisé en enquêtes para-psychiques.

Price arrive au presbytère en juin 1929 et, tout de suite, se produisent tout un lot de phénomènes. La bonne des Smith affirme de son côté avoir vu une apparition et le confie à Price.

Le mois suivant, les Smith, ennuyés par le manque de confort de la maison, quittent le presbytère. Ils n'y reviendront pas.

3) la période Foyster : entrent alors en scène le révérend et madame Foyster. Signalons que le premier est largement l'aîné de la seconde : plus de vingt ans de différence. Ils ont une petite fille : Adelaïde. Nous sommes en 1930 et, dès l'arrivée du couple, le presbytère s'agite.

Les Foyster rappellent Harry Price - qui se dira persuadé, plus tard, dans quelques lettres à un ami, que la responsable de tout cela n'était autre que Marian Foyster, l'épouse du révérend.

Après maintes péripéties et le recours à un exorciste, les Foyster quittent Borley en 1935. Le presbytère reste inoccupé pendant près de deux ans.

4) la période Price : Price loue le presbytère pour un an à compter de mai 1937. Son séjour ne sera guère paisible : les phénomènes s'accumulent. Lorsqu'il rend les clefs en 1938, il a constitué un énorme dossier qui lui inspirera "La Maison la plus hantée d'Angleterre", qui sortira en 1940.

A partir de là, les théories ne vont pas arrêter de s'échafauder, certaines loufoques, d'autres bien plus sérieuses. Le nouveau propriétaire des lieux, le capitaine Gregson, confirme lui aussi des phénomènes étranges, phénomènes qui survivront (si on ose l'écrire ) à la destruction du presbytère par le feu, le 27 février 1939.

Après la guerre, Price fouillera les ruines et y découvrira des ossements qu'on l'accusera par la suite d'avoir mis lui-même en place afin de donner corps à la légende de la religieuse enfermée vivante dans les murs de Borley. En parallèle, tandis que les Smith, en parfaite contradiction avec ce qu'ils avaient déclaré à Price en 1930, affirment n'avoir jamais rien constaté d'anormal dans leur ancienne demeure, d'autres personnes, visiteurs des ruines venus en amateurs ou en professionnels, prétendent avoir été témoins de nouveaux phénomènes.

Harry Price décède le 29 mars 1948. 

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